Flora Bouteille utilise les médiums de la sculpture, l’écriture, et de la vidéo pour réunir performeurs et public dans des situations performatives impliquant le consentement à « être »  une partie de l’œuvre comme condition de son déroulement. Cette approche vise à contrarier notre capacité à reconnaître une œuvre lorsque nous y pénétrons, et nous inviter à l’action ou à la réflexion. Dans ses performances elle s’interroge sur l’emploi que fait l’artiste de l’espace public et politique qu’il occupe, et sur la manière dont s’y partagent le pouvoir et le sensible. Croyant profondément en la capacité de l’œuvre d’art à redimensionner notre sensibilité, elle conçoit ses performances comme des exercices de pensée et d’empathie. Ce sont des expériences qui nourrissent sa recherche selon une méthode qui considère qu’une œuvre d’art a la même « qualité » qu’un travail scientifique. Elle s’appuie notamment sur la psychosociale, la pensée de Gilbert Simondon, et son expérience de performeur lors de conférences avec Jacques Rancière pour tenter d’établir les conditions d’une expérience individuante pour le spectateur.

Elle travaille actuellement sur une trilogie de performance nommée « powerful general purpose art » qui, en superposant White Cube et Black Box , s’inscrit parmi ces « pièces-laboratoires » qui hisse à son paroxysme la question de la théâtralité au musée et de l’œuvre plasticienne à la scène.

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